Gachiakuta : le shōnen graffiti qui recycle la rage et la révolte
Un monde qui jette ses déchets… et ses habitants.
Gachiakuta explose les codes du shōnen avec son univers crasseux, ses bastons d’objets vivants et son esthétique graffiti.
Entre critique sociale et chaos stylisé, c’est le manga qu’on n’attendait pas — et qu’on n’oublie pas.

👉 Plongée dans un manga pas comme les autres, où chaque salissure a du sens.
🔑 Point Clés
- ⚡ Un shōnen nerveux et trash, où les exclus survivent dans un monde de déchets.
- 🔧 Rudo, anti-héros brut, se bat avec des objets chargés d’âme appelés Jinki.
- 🎨 Univers visuel unique mêlant manga traditionnel et graffiti urbain.
- 🧠 Thèmes forts : rejet social, écologie, mémoire des objets, dignité humaine.
- 📺 Adaptation animée en 2025 par Bones, avec une réal ultra attendue.
🧬 Genèse d’un manga-graffiti
Kei Urana a longtemps été l’assistante d’Atsushi Ōkubo (Soul Eater, Fire Force).
Mais Gachiakuta, elle le porte depuis près de 10 ans : l’idée d’un monde rempli de déchets, aussi bien matériels qu’humains.
Elle s’associe à Hideyoshi Andou, graffeur pur et dur, qui insuffle une énergie visuelle unique.
Son délire ? Intégrer du graffiti brut directement dans les planches — un style sale, organique, explosif.
L’alchimie entre manga et street-art fonctionne à fond.
Un pari osé, mais réussi : Gachiakuta impose sa patte dès les premières pages.
🌆 Un univers jeté mais vivant
Dans Gachiakuta, le monde est divisé en deux :
- → en haut, la ville flottante, propre et contrôlée.
- → en bas, l’Abîme — un gouffre rempli de déchets… et de ceux qu’on veut faire disparaître.
Quand tu n’as plus de valeur, on te jette. Littéralement.
Mais ce monde « poubelle » n’est pas mort. Il grouille de vie, de colère, de créatures nées des déchets — et d’humains rejetés.
Ce décor crade devient un personnage à part entière : sale, instable, mais étrangement beau.
Derrière le chaos, une vraie critique sociale : qui décide de ce qui mérite d’être gardé ou jeté ?
Gachiakuta pose la question — sans jamais te faire la morale.
🥷🏽 Rudo : rejeté, pas résigné
Rudo, c’est pas un héros programmé pour sauver le monde.
C’est un gosse des bas-fonds, orphelin, élevé par un chiffonnier — puis accusé de meurtre, trahi, et jeté dans l’Abîme.
Il aurait pu sombrer. Mais il serre les dents.
Rudo ne plie pas : il court, il cogne, il encaisse. Et il avance.
Look à la streetpunk, regard intense, énergie brute.
C’est pas un élu. Il n’a pas de destin magique.
Mais il a la rage, la loyauté… et un lien puissant avec les objets qu’il chérit.
Un anti-héros à la fois sale, fragile, et ultra humain — comme son monde.
💥 Les Jinki : armes d’âme et de mémoire
Ici, les armes ne sortent pas d’une usine — elles viennent du cœur.
Un Jinki, c’est un objet chargé de souvenirs, d’attachement, de vécu.
Plus l’objet a compté, plus il est puissant.
Un vieux parapluie, une peluche, une paire de gants… Ça peut devenir une arme redoutable.
C’est ce qu’on appelle le Thought : une énergie née des émotions humaines.
Chaque Cleaner a son propre Jinki, unique, presque vivant.
Pas de technologie futuriste ici — juste de la mémoire et du lien.
Un concept simple mais fort : ce qu’on jette peut encore protéger.
✊ Les Cleaners : entre survivalisme et résistance
Dans l’Abîme, tu survis pas seul.
Les Cleaners, ce sont les guerriers de l’ombre — rejetés, abîmés, mais debout.
Un groupe soudé par la galère, l’entraide, et le refus de disparaître.
Chacun a sa douleur, son Jinki, son style.
Enjin, brutal mais droit. Zanka, mystique et mystérieux. Riyo, rapide et lucide. Jabber, dangereux mais complexe.
Une vraie famille de fortune dans un monde qui les a jetés.
Ils ne cherchent pas la gloire.
Ils nettoient, protègent, affrontent les monstres et les vérités qu’on voudrait cacher.
👉 Une lutte collective, contre un système qui broie les invisibles.
🎨 Graffiti, action et découpage nerveux
Le trait de Gachiakuta, c’est du brut, du vivant, du sale stylé.
Des salissures contrôlées, des planches qui explosent à l’œil, une énergie qui déborde.
Le graffiti n’est pas un décor. C’est un langage.
Chaque tâche, chaque tag en arrière-plan raconte une tension, une rage, une mémoire.
La patte d’Ōkubo se sent dans le mouvement.
Mais avec Andou au design, on passe un cap : le manga devient fresque urbaine.
C’est pas toujours “propre”. Mais c’est fluide, lisible, et profondément vivant.
Un style qui secoue — et qui colle parfaitement à l’univers.
📡 Un shōnen social, pas un divertissement vide
Derrière les bastons stylées, Gachiakuta a un truc à dire.
Et il le crache sans détour.
👉 Critique frontale de la société de consommation : on produit, on utilise, on jette.
Objets, souvenirs, humains… même logique.
Le décor n’est pas qu’un délire visuel :
l’écologie, la récupération, le rejet — tout est là, dans chaque page.
Et puis il y a cette question simple et puissante :
Qu’est-ce qui mérite d’être gardé ? Et qui décide de ce qu’on efface ?
Un shōnen avec du cœur, de la sueur, et un vrai fond politique.
🧩 Réception & reconnaissance rapide
Gachiakuta n’a pas eu besoin d’attendre 10 tomes pour faire parler de lui.
Dès 2022, il rafle des nominations majeures (Next Manga Awards, Kodansha Manga Awards).
Et il reçoit même un prix spécial U-Next avant d’avoir une version anglaise.
Des pointures comme Atsushi Ōkubo le soutiennent publiquement.
Les librairies japonaises le recommandent. Les critiques saluent son audace.
Malgré un style visuel qui divise, la fanbase grossit à vue d’œil.
Et avec l’annonce de l’anime, l’attente est montée en flèche — surtout côté OST et direction artistique, déjà culte.
Un manga qui ne cherche pas à plaire à tout le monde… mais qui marque les esprits.
📺 L’adaptation anime (été 2025)
L’anime Gachiakuta était attendu au tournant — et c’est Bones qui s’en charge.
(My Hero Academia, Fullmetal Alchemist… pas des amateurs.)
Lancé en juillet 2025, la série comptera 24 épisodes.
Et dès les premiers, le ton est donné : animation fluide, direction artistique radicale, OST percutante.
Le staff est solide :
- 🎬 Fumihiko Suganuma à la réal
- 🧠 Hiroshi Seko au scénario
- 🖌️ Satoshi Ishino au chara-design
- 🎵 Taku Iwasaki pour la musique
L’opening « HUGs » par Paledusk est un déluge sonore, chaotique et accrocheur.
L’ending « Tomoshibi » de DUSTCELL apporte une touche plus émotionnelle.
Bref, un anime qui ne trahit pas l’esprit du manga — il l’amplifie.
💬 Premiers retours & critiques
Le premier épisode de Gachiakuta a frappé fort.
Animation propre et fluide, DA puissante, OST immersive — les bases sont solides.
Certains critiques (CBR, Reddit…) pointent un début un peu classique côté narration.
Mais très vite, on sent que l’univers cache plus de profondeur qu’un simple shōnen d’action.
Le site Polygon parle d’une adaptation “sombre et précise”.
Sur les forums, les débats sont vifs : ça divise parfois, mais ça passionne toujours.
Et surtout, l’anime reste fidèle à l’ADN du manga :
- → violence graphique,
- → rythme nerveux,
- → charge émotionnelle brutale.
Bref : c’est pas un anime lisse. Et c’est tant mieux.
🌍 Où le lire et le voir (France)
Tu veux plonger dans Gachiakuta ? Facile.
📖 Manga papier : dispo chez Pika Édition, avec 12 tomes traduits en français au 1er août 2025.
Tu peux le trouver en librairie, FNAC, Cultura, ou boutique spécialisée.
📱 Lecture numérique : accessible via l’appli K Manga (iOS / Android).
Les derniers chapitres y sont dispos, même depuis la France.
📺 Anime : en simulcast VOSTF chaque semaine sur Crunchyroll.
Une VF est confirmée pour 2025, avec doublage prévu en parallèle de la sortie japonaise.
Bref : que tu sois papier, digital ou anime only… t’as plus d’excuse.
📅 Calendrier des sorties : manga & anime
📚 Sorties manga – Japon & France
Gachiakuta est publié depuis février 2022 dans le Weekly Shōnen Magazine (Kodansha).
La version française est éditée par Pika Édition, avec un léger décalage sur les tomes.
🇯🇵 Japon (Kodansha) | 🇫🇷 France (Pika Édition) |
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Vol. 1 – mai 2022 | Vol. 1 – juin 2023 |
Vol. 2 – juillet 2022 | Vol. 2 – juin 2023 |
Vol. 3 – septembre 2022 | Vol. 3 – août 2023 |
Vol. 4 – novembre 2022 | Vol. 4 – octobre 2023 |
Vol. 5 – février 2023 | Vol. 5 – décembre 2023 |
Vol. 6 – avril 2023 | Vol. 6 – février 2024 |
Vol. 7 – juillet 2023 | Vol. 7 – avril 2024 |
Vol. 8 – octobre 2023 | Vol. 8 – juin 2024 |
Vol. 9 – décembre 2023 | Vol. 9 – août 2024 |
Vol. 10 – mars 2024 | Vol. 10 – novembre 2024 |
Vol. 11 – juin 2024 | Vol. 11 – février 2025 |
Vol. 12 – septembre 2024 | Vol. 12 – mai 2025 |
Vol. 13 – décembre 2024 | Vol. 13 – août 2025 (prévu) |
Vol. 14 – mars 2025 | — |
Vol. 15 – juin 2025 | — |
💡 En France, les tomes paraissent environ tous les deux à trois mois.
📺 Diffusion de l’anime – Été 2025
L’anime Gachiakuta, produit par Bones, est diffusé chaque dimanche depuis le 6 juillet 2025 sur Crunchyroll, en VOSTFR et VF simultanée.
📌 Mise à jour au 3 août 2025 :
L’épisode 3, prévu le 20 juillet, a été reporté au 27 juillet en raison de la couverture des élections générales au Japon.
Ce type d’interruption est courant sur les chaînes nationales japonaises (CBC / TBS), qui suspendent leur grille lors des grands événements politiques.
📊 Planning de diffusion (confirmé au 3 août 2025)
Épisode | Date de sortie | Statut |
---|---|---|
Épisode 1 | 6 juillet 2025 | ✅ Diffusé |
Épisode 2 | 13 juillet 2025 | ✅ Diffusé |
Épisode 3 | 27 juillet 2025 | ✅ Diffusé (reporté à cause des élections) |
Épisode 4 | 3 août 2025 | ✅ Diffusé aujourd’hui |
Épisode 5 | 10 août 2025 | ⏳ À venir |
… | Chaque dimanche | 🔁 Diffusion hebdomadaire |
Épisode 24 | 14 décembre 2025 | 📅 Fin prévue de la saison 1 |
⚙️ VF confirmée — le doublage français est diffusé en parallèle de la VOSTFR, sans délai.
🏁 Conclusion : l’art du rebut
Gachiakuta, c’est pas juste un manga.
C’est un coup de pied dans les normes, un cri lancé depuis les marges.
Une œuvre sale, urbaine, électrique — mais traversée d’émotion et d’humanité.
Elle ne cherche pas à plaire. Elle cherche à marquer.
Dans ce monde où tout se jette trop vite, Gachiakuta nous force à regarder autrement :
- → ce qu’on brise, ce qu’on oublie,
- → et ce qui mérite d’être réparé.