Loi du CBD en France : Réglementation, Interdiction 2024
Le cadre légal du CBD en France a beaucoup évolué ces dernières années.
Entre décisions juridiques, arrêtés suspendus et débats européens, difficile de suivre.

Voici un récap clair et à jour pour comprendre où on en est vraiment.
🔑 Point Clés
- ✅ Le CBD est légal en France, à condition de contenir moins de 0,3 % de THC.
- 📜 L’arrêté du 30 décembre 2021, suspendu en 2022, a ouvert la voie à la vente encadrée de fleurs et feuilles de CBD.
- 🇪🇺 Depuis 2024, la législation s’aligne de plus en plus sur les normes européennes.
- 🚫 Les produits au CBD doivent être exempts de substances classées comme stupéfiants.
- 🔮 À l’horizon 2025, on attend une harmonisation plus claire, bénéfique pour toute l’industrie.
- 🌿 Historique de la législation du CBD en France
- 📜 Réglementation actuelle (2024)
- 🧪 Cannabinoïdes sous surveillance : la liste s’allonge
- 🚗 Conduite et CBD : ce que les conducteurs doivent savoir
- 🔄 Les nouvelles évolutions réglementaires en 2024
- 💊 CBD à usage médical : encore très encadré
- ⚙️ Règlementations spécifiques selon l’usage
- 👥 Impact sur les consommateurs et les vendeurs
- 📈 Une industrie en pleine expansion… mais sous pression
- 🔮 Et pour 2025 ? Des perspectives encourageantes
- 🏁 Conclusion
- ❓ FAQ : Tout savoir sur la législation du CBD en France (2024)
- Source 📚
🌿 Historique de la législation du CBD en France
🏛️ Des débuts flous jusqu’à l’affaire Kanavape
Jusqu’aux années 2010, le CBD et le THC étaient traités de la même manière par la loi française.
L’arrêté de 1990 sur les stupéfiants ne faisait aucune distinction entre les deux, freinant le développement du marché.
Puis en 2014, l’affaire Kanavape change la donne : deux entrepreneurs lancent une e-cigarette au CBD, extraite de chanvre légal en République Tchèque.
Leur relaxe en 2018, confirmée par la Cour de Justice de l’Union Européenne, ouvre une brèche juridique : le CBD n’est pas un stupéfiant s’il est extrait légalement dans l’UE.
📅 L’arrêté du 30 décembre 2021 : un tournant
Le gouvernement publie un nouvel arrêté qui autorise la commercialisation de fleurs et feuilles de CBD, à condition qu’elles contiennent moins de 0,3 % de THC et proviennent de variétés autorisées.
Mais cette avancée est temporairement suspendue par le Conseil d’État début 2022, jugeant que l’interdiction restait trop floue.
⚖️ La décision du 29 décembre 2022 : confirmation de la légalité
Le Conseil d’État tranche définitivement : une interdiction générale du CBD est illégale.
Dès lors, les produits à base de CBD respectant les seuils de THC deviennent pleinement légitimes.
👉 Cette décision sécurise enfin le marché français et ouvre la voie à une structuration du secteur.
🚫 Ce qui reste interdit (et le reste toujours en 2024)
- Les produits présentés comme médicaux sans autorisation
- Les fleurs destinées à être fumées (usage toléré mais non recommandé)
- Les produits contenant du THC au-delà de 0,3 %
- Certains cannabinoïdes semi-synthétiques, désormais classés comme stupéfiants
📜 Réglementation actuelle (2024)
🇫🇷 Ce qui est autorisé en France
En 2024, le CBD est légal, mais strictement encadré.
Pour être autorisé à la vente, un produit au CBD doit :
- Être issu de variétés de chanvre autorisées par l’Union européenne
- Contenir moins de 0,3 % de THC dans la matière brute
- Ne revendiquer aucun effet thérapeutique sans autorisation médicale
👉 Les huiles, crèmes, infusions, gélules, e-liquides ou cosmétiques à base de CBD sont donc autorisés, tant qu’ils respectent ces critères.
📊 Taux de THC : la limite à ne pas franchir
La réglementation est claire :
- Maximum 0,3 % de THC dans la plante ou l’ingrédient brut
- 0 % de THC dans les produits finis comme les huiles ou les e-liquides
- Tout dépassement = produit illégal
Cette limite vise à garantir que les produits ne présentent aucun effet psychotrope.
🌿 Fleurs et résines : tolérées, mais encadrées
Les fleurs et résines de CBD ne sont pas interdites en soi, mais leur usage est encadré :
- Leur vente est autorisée si le produit est étiqueté correctement, avec taux de THC contrôlé
- Leur usage fumé n’est pas recommandé par les autorités, même s’il n’est pas explicitement prohibé
- Certains préfèrent les infuser ou les vaporiser
💡 Cette nuance est essentielle pour les vendeurs comme les consommateurs.
🧪 Cannabinoïdes sous surveillance : la liste s’allonge
Le cadre réglementaire français s’est durci face à l’émergence de cannabinoïdes dits “alternatifs”.
Certaines molécules, bien que proches du CBD, ont été requalifiées comme stupéfiants en raison de leurs effets psychoactifs.
🚫 Cannabinoïdes désormais interdits
🔒 En juin 2023, l’ANSM a classé comme stupéfiants :
- HHC (hexahydrocannabinol)
- HHCO
- HHCP
🔒 En mai 2024, la liste s’est allongée avec :
- H4-CBD, H2-CBD
- THCP, THCA, HHCPO
- Autres cannabinoïdes de synthèse dérivés du noyau benzo[c]chromène
Ces molécules sont désormais interdites à la vente, à l’achat et à la consommation en France.
⚠️ Pourquoi cette interdiction ?
Ces cannabinoïdes sont souvent semi-synthétiques, obtenus par modification chimique à partir du CBD.
Certains peuvent produire des effets psychotropes similaires au THC, ce qui a motivé leur classement.
👉 Pour les pros comme pour les consommateurs, il est crucial de vérifier les certificats d’analyse pour s’assurer de la conformité des produits.
🚗 Conduite et CBD : ce que les conducteurs doivent savoir
⚖️ Une règle simple : tolérance zéro
Même si le CBD est légal, la présence de THC dans l’organisme reste interdite au volant.
Et ce, quelle que soit la source : un produit légal contenant des traces de THC peut suffire à rendre un test salivaire positif.
Cette règle a été confirmée par :
- La Cour de Cassation (21 juin 2023)
- Le Conseil d’État (21 décembre 2023)
🚨 Ce que ça implique pour vous
- ⚠️ Évitez de conduire après avoir consommé un nouveau produit au CBD
- 🧾 Gardez les factures et certificats d’analyse de vos produits
- 🧪 En cas de test positif, vous pouvez demander une contre-analyse
💡 Même si votre produit est conforme, vous pourriez être sanctionné si du THC est détecté.
🔄 Les nouvelles évolutions réglementaires en 2024
🏗️ Vers un cadre plus clair et plus strict
En 2024, la France poursuit son objectif : sécuriser le marché du CBD tout en s’alignant sur les standards européens.
Les mesures clés :
- 🔬 Renforcement des contrôles qualité : pureté, taux de cannabinoïdes, absence de contaminants
- 🧾 Traçabilité obligatoire : du champ jusqu’au flacon
- 🏷️ Étiquetage plus complet : mention du taux exact de CBD et de THC, usage conseillé, précautions
👉 Ces efforts visent à protéger le consommateur, mais aussi à valoriser les marques sérieuses.
🇪🇺 L’influence croissante de l’Union Européenne
La France travaille à harmoniser sa réglementation avec ses voisins européens.
Objectif : faciliter le commerce transfrontalier et créer un marché plus lisible pour tous.
Des projets en cours :
- Création potentielle d’un label qualité européen pour le CBD
- Clarification du statut de certains cannabinoïdes dits “rares”
- Cadre commun pour la culture, la transformation et la distribution
💊 CBD à usage médical : encore très encadré
🧪 Une autorisation très encadrée
À ce jour, un seul médicament à base de CBD est autorisé en France :
👉 Epidyolex®, prescrit pour traiter certaines formes rares d’épilepsie (syndrome de Dravet ou de Lennox-Gastaut), chez l’enfant dès 2 ans.
Ce médicament est utilisé en complément d’un traitement existant, sous prescription médicale stricte.
🚫 Ce que ça signifie pour les autres produits
- Les huiles, gélules, crèmes au CBD disponibles en boutique ne sont pas des médicaments
- Il est interdit de faire des allégations thérapeutiques sans autorisation officielle
- Toute promesse de “soulagement”, “guérison” ou “traitement” expose à des sanctions
💡 OG Conseil : restez prudents avec les marques qui survendent leurs effets, et misez sur la transparence.
⚙️ Règlementations spécifiques selon l’usage
Tous les produits au CBD ne sont pas logés à la même enseigne. En France, chaque type d’usage est soumis à des règles distinctes.
🍽️ 1. Denrées alimentaires
- Autorisées uniquement si le CBD utilisé est validé comme « novel food » (nouvel aliment) par l’UE
- Les compléments alimentaires doivent être clairement étiquetés, sans promesse de guérison
🐾 2. Aliments pour animaux
- De plus en plus populaires, mais soumis à une grande prudence
- L’avis d’un vétérinaire est fortement recommandé
🧴 3. Cosmétiques
- Autorisés s’ils respectent la réglementation européenne sur les cosmétiques
- Pas d’allégations médicales, même pour les crèmes apaisantes ou anti-inflammatoires
💨 4. Produits de vapotage
- Autorisés si le CBD est pur, sans THC, et sans nicotine
- L’étiquetage doit être précis et vérifiable
🚬 5. Produits à fumer
- Non interdits en tant que tels, mais fortement déconseillés par les autorités
- Leur promotion, présentation et usage fumé sont sujets à débat juridique permanent
💡 Conseil OG HUNTER : toujours vérifier le cadre applicable selon le format de votre produit CBD. Ce qui est légal en cosmétique ne l’est pas forcément en alimentaire !
👥 Impact sur les consommateurs et les vendeurs
👇
🛒 Pour les consommateurs : plus d’infos, plus de sécurité
En 2024, acheter du CBD en France devient plus clair et rassurant.
Les nouvelles obligations offrent aux clients :
- Un étiquetage précis (taux de CBD/THC, ingrédients, conseils d’usage)
- Une meilleure traçabilité et des produits plus sûrs
- Des choix plus variés, mieux segmentés (sommeil, récupération, détente…)
👉 Résultat : une expérience plus fiable et plus transparente.
🏪 Pour les vendeurs : une réglementation plus exigeante
Côté pro, l’évolution légale impose rigueur et adaptation :
- Contrôle de la qualité des matières premières
- Mise à jour des étiquetages
- Respect des procédures d’analyse et de traçabilité
- Communication encadrée, sans allégations de santé
⚠️ En cas de non-conformité : sanctions financières, retrait de produits, voire fermeture administrative.
💡 OG Conseil : la transparence et la pédagogie sont devenues les meilleurs arguments de vente en 2024.
📈 Une industrie en pleine expansion… mais sous pression
🚀 Un secteur en pleine croissance
Le CBD est devenu un véritable phénomène de société. En quelques années :
- Les boutiques spécialisées se sont multipliées partout en France
- Les plateformes en ligne proposent des catalogues ultra complets
- De nouveaux profils de consommateurs apparaissent : sportifs, seniors, parents stressés, pros de la santé naturelle…
💡 Résultat : une demande qui explose, tirée par une recherche de bien-être naturel et sans risque.
⚖️ Mais une croissance sous tension
Cette expansion rapide s’accompagne aussi de défis majeurs :
- 📉 Des incertitudes réglementaires qui freinent certains acteurs
- 🧪 Des restrictions sur les nouveaux cannabinoïdes qui limitent l’offre
- 💼 Une pression constante pour rester conforme et compétitif
👉 Si certains s’épanouissent dans ce marché porteur, d’autres peinent à suivre le rythme.
👥 Impact direct sur les consommateurs
Les utilisateurs sont aussi concernés :
- Ils bénéficient de produits plus fiables, mais doivent mieux s’informer
- Certains ressentent une frustration face aux limitations d’usage (comme l’interdiction de fumer les fleurs)
- D’autres craignent la confusion entre produits légaux et illégaux
🎯 L’enjeu principal : éduquer, clarifier, sécuriser.
🔮 Et pour 2025 ? Des perspectives encourageantes
📅 Vers une réglementation plus claire
En 2025, la France pourrait franchir un nouveau cap législatif.
Les discussions actuelles laissent entrevoir :
- Une harmonisation des normes avec l’Union Européenne
- Des règles plus lisibles sur les taux de THC, la traçabilité et l’étiquetage
- Une séparation plus nette entre les usages bien-être et thérapeutiques
🎯 Objectif : un marché plus stable, plus transparent, et plus attractif pour les consommateurs comme pour les pros.
🇪🇺 L’Europe comme moteur de changement
L’Union Européenne pousse à la création d’un cadre légal commun pour le CBD.
Cela faciliterait :
- Le commerce intra-européen
- La sécurité juridique des entreprises
- L’émergence d’un label qualité CBD européen
👉 Une bonne nouvelle pour les marques françaises prêtes à jouer la carte de la qualité.
💬 Vers une reconnaissance médicale plus large ?
De plus en plus d’acteurs réclament une ouverture encadrée du cannabis médical.
Le débat reste vif, mais certains experts anticipent :
- De nouveaux médicaments à base de cannabinoïdes
- Un accès facilité pour certains patients
- Une évolution du cadre juridique autour des CBD à usage thérapeutique
🏁 Conclusion
La loi française sur le CBD a fait un sacré chemin, mais le cadre reste en mouvement.
Entre réglementation renforcée, nouveaux cannabinoïdes et pressions européennes, 2025 s’annonce comme une année charnière.
👉 Que vous soyez consommateur ou pro, une chose est sûre : mieux vaut rester informé pour avancer en toute sécurité.
📢 Et vous, comment voyez-vous l’évolution du CBD en France ?
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❓ FAQ : Tout savoir sur la législation du CBD en France (2024)
Vous vous posez encore des questions sur le CBD et la loi française ? Voici les réponses aux interrogations les plus fréquentes !
Source 📚
- Relaxation des fondateurs de Kanavape : « Cette décision, c’est pour le bien de tous » – 17 novembre 2021 – Libération
- CBD : Comment Kanavape a fait bouger les lignes – 2021 – Les Echos Entrepreneurs
- Réglementation du CBD et du cannabidiol en France – Ministère de l’Économie
- Le CBD – Drogues.gouv.fr
- Cannabis et effets psychoactifs – Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)